Mercredi matin 00h30 nous posons enfin pied à terre. Nous voilà enfin à la Coruna. Après 4 jours et demi en mer nous savourons le fait de marcher et de se dire que ça y est, on l’a fait. C’était un peu notre bête noire ce Golf de Gascogne mais finalement on a réussit. Sur le coup nous n’avons pas trop réalisé puis peu à peu un sentiment de fierté s’est installé. Un sentiment de courte durée car trop préoccupé par l’envie de se doucher et de dormir.
Nous sommes partis vendredi 24 vers 10h30 de Brest. Nous savons que les conditions météo vont être musclées ces prochains jours. Cela se confirme déjà dans la rade de Brest. Mais c’est surtout au large, en passant le raz de Sein, que nous sommes pris dans un bouillon avec une houle croisée de Nord-Est et Ouest avec des creux de 3 à 5m ainsi que des déferlantes qui viennent s’écraser sur l’arrière d’Avanti. Le vent souffle entre 20 et 30 nœuds. Nous nous agrippons du mieux que l’on peut sur le dos d’Avanti qui est devenu un vrai cheval de rodéo !
Nous sommes impressionnés par la capacité d’Avanti à tenir aussi bien la mer dans de telles conditions.
Cette fois-ci Maud a adopté le patch anti mal de mer qui malheureusement ne marchera pas du tout !
Il faudra attendre le lendemain pour retrouver ses esprits puisque le vent s’est arrêté de souffler, nous laissant une mer certes encore agitée, mais beaucoup plus maniable.
Les 2 jours suivant dans la pétole nous permettent de prendre une douche dans le cockpit. Il fait 25° dehors. Ca fait un bien fou de se sentir propre et surtout d’avoir chaud. Nous croisons en fin de soirée et tôt dans la matinée quelques dauphins qui viennent faire un bout de chemin avec nous. C’est magique de les voir jouer avec Avanti !
Mardi matin, il fait un temps magnifique, le vent est avec nous et Maud aperçoit la terre au loin. Seb pense que ce sont des nuages mais au fur et à mesure que l’on se rapproche on ne peut que constater que c’est bien l’Espagne en face de nous. Nous sommes impatients d’arriver. Malheureusement il nous faudra patienter jusqu’à minuit pour enfin poser pied à terre.
En entrant dans la rade de la Coruna les odeurs de la terre nous viennent par effluves. D’abord des odeurs de pin qui rappellent les vacances puis en s’approchant de la ville une curieuse odeur de vieux tiroir de maison de mamie !
Mercredi matin, nous espérions être réveillé par une chaleur estivale digne de l’Espagne malheureusement il fait gris et assez frais. Nous en profitons pour sillonner les ruelles à la recherche d’une boulangerie et d’un supermarché pour refaire un stock de légumes et de fruits. Nous sommes étonnés de voir que les bars et les restaurants de la ville ont quasiment tous un look vieillot. Retour au bateau avec la pluie qui s’arrêtera en fin d’après-midi.
Cliquer sur la photo pour accéder à l'album