Après une courte pause à la marina de Rodney Bay, nous sommes allés mouiller à l’extérieur dans la baie. Les travaux du portique du régulateur d’allure ont été effectués dès notre deuxième jour d’arrivée. "Chinaman" a fait du très bon travail même si cela nous a coûte 200€. Désormais nous pouvons avoir confiance en notre portique.
Avant de repartir naviguer pour visiter l’île, nous profitons du mouillage pour nous reposer. La fatigue accumulée pendant la traversée se fait ressentir. Le temps est magnifique, la mer est chaude, enfin nous pouvons sauter de notre bateau et nager de bon matin. Nous en rêvions et c’est vraiment magique. Ce temps passé au mouillage est nécessaire, la coque doit impérativement être carénée.
Le 29 janvier, départ pour Castries, capitale de Sainte Lucie. Une heure de navigation à 5 nœuds suffira pour nous y rendre. Nous nous amarrons à un coffre gratuit. A peine arrivés, nous montons dans notre annexe et filons en ville à la découverte du marché. Pour ce rendre en ville nous devons passer devant le port des pêcheurs. Leurs bateaux de pêche, qui ressemblent à de grandes barques motorisées, sont tous très colorés. Sur le quai de la criée, une table est installée et les pêcheurs jouent aux dominos à l’ombre d’un auvent de fortune. Ils adorent y jouer.
La mendicité fatalement liée aux grandes villes est bien présente ici. Nous sommes sollicités à plusieurs reprises pour acheter des babioles.
Le marché est un nid à photos pour Maud. On est plongé dans un univers complètement nouveau, pour nous occidentaux. Il n’y a pas de règle pour les étalages de fruits et légumes. Cela peut être aussi bien à l’arrière d’un camion, au sol sur une palette ou sur une table de camping… On y resterait des heures à observer ces scènes de vie qui animent le marché. En revanche pas évident de savoir les prix puisqu’ils ne sont pas affichés. Chaque prix est définit en fonction de la tête du client et son expérience des prix. Ayant de quoi manger à bord nous achetons seulement une noix de coco fraîche, coupée devant nous et servie avec une paille. Rien de tel pour se désaltérer. Une fois le liquide bu, on peut manger l’intérieur dont la texture ressemble à du litchi avec un goût de noix de coco jeune. Nous achetons ensuite quelques épices.
Nous déambulons quelques temps dans les rues de la ville, visitons l’église où est célébré un mariage puis rentrons au bateau.
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Le 30 janvier, départ pour Marigot Bay. Une heure de navigation et nous y sommes. Nous jetons l’encre dans la baie. A peine arrivés qu’un homme dans son embarcation vient nous accoster. Il adore notre bateau et nous informe que le même est à vendre un peu plus loin.
Après avoir parlé avec lui, nous plongeons de notre bateau. L’eau est claire et les fonds marins sont très pauvres, le corail est mort. Marigot Bay offre peu de choses à voir. Un hôtel de luxe, quelques restaurants et une marina sont les seules attractions de ce mouillage. En fin de soirée, nous décidons de partir marcher un peu plus dans les terres. Les habitations des gens sont très petites et très colorées. Des chats et des poules rodent autour. Quelques habitations ont été détruites par le cyclone et reconstruites avec peu de moyens. Nous rentrons avant que la nuit ne tombe.
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Le 31 janvier, nous partons pour Soufrière. Un boat boy nous guide jusqu’à notre futur mouillage qui est très près de la plage. Il nous informe que le mouillage est autorisé dans cette zone, or nous voyons sur la plage une pancarte indiquant le contraire : Interdiction de mouiller dans cette zone sous peine d’une amende de 5000$ EC soit 1390€. Nous ne sommes pas tellement rassurés, nous allons donc au poste des douanes pour voir si nous sommes bien en règle. Le douanier nous assure que nous pouvons rester et nous donne une carte de l’île avec les endroits à visiter.
Nous partons donc à pied en direction des Sulphur Springs. Après une 1h30 de marche au bord de la route, nous arrivons à destination. Sur le chemin, nous avons pu encore constater les dégâts causés par le cyclone du mois d’octobre : la route abimée, des arbres déracinés, des éboulements de terre…
Ne souhaitant pas faire la visite guidée du site, nous achetons seulement un ticket (≈ 7€ pour 2 pers) pour les bains chauds de soufre. Arrivés en fin de journée tous les touristes sont partis, nous sommes les seuls dans le bain. L’eau est à environ 40°, nous avons du mal à y entrer malgré la chaleur environnante. Nous en profitons pour nous faire un gommage de corps avec la boue riche en soufre. Deux jours après nous sentions toujours le soufre !
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Nous rentrons à pied au bateau bien fatigué mais avec une peau toute douce.
Le lendemain, nous visitons le Jardin Botanique (≈ 10€ pour 2 pers). Nous sommes surpris de la fraîcheur sous les arbres. Nous découvrons plein de nouvelles espèces de fleurs qui sont toutes plus jolies les unes que les autres. Nous déambulons dans ce jardin pour arriver à une cascade. L’aménagement y est très soigné.
L’après-midi nous partons à la découverte des fonds marins dans la réserve protégée. Nous trouvons les fonds bien mort. Nous ne sommes pas allés sur le site de plongée qui lui offre une faune et une flore beaucoup plus riche. Pour cela il faut avoir du matériel de plongée ou en louer et être accompagné d’un guide de plongée.
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Le 3 février nous rentrons directement à Rodney Bay. La navigation sera assez sport, nous sommes au près avec 20 à 25 nœuds de vent et surtout bien mouillés. Impossible de mettre notre veste de quart avec une chaleur pareille.
Nous restons seulement deux jours à Rodney Bay car en regardant la météo nous constatons que le vent va forcir. Nous devons quitter l’île à temps si nous ne voulons pas rester bloqué ici et manquer l’arrivée de nos amis Maelle et Mik en Martinique.
Nous quittons Sainte Lucie et partons à la découverte de notre deuxième île des Caraïbes, la Martinique.